2025
40x120 / Acrylique
Chant : Psalm 53 / Seraphim Bit-Kharibi
Les opprimés, les pauvres cherchent de l’eau sans en trouver, et la soif dessèche leur langue. Moi, Adonaï, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les délaisserai pas. Je ferai sourdre des rivières sur les sommets arides et jaillir des fontaines au milieu des vallées, je transformerai le désert en étang rempli d’eau et le pays aride en sources jaillissantes.
Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia, le myrte et l’olivier. Je ferai croître dans la steppe le cyprès, le pin et le buis, pour que tous voient et reconnaissent, et qu’ils observent, qu’ils comprennent, que c’est la main d’Adonaï qui a fait tout cela, que le Saint d’Israël en est le créateur.
Esaïe 41 :17-20
J’ai connu le désert et j’ai connu la soif
Les matins glacés, tremblants et craquelés
J’ai ressenti l’effroi du silence pâle et vide
J’ai posé mon front sur la terre durcie
J’ai senti la morsure des cailloux sous mes genoux
Et les épines dans la paume de mes mains
Le sol sec a bu mes larmes
Où étais-tu ?
Etendue sur le sol aride,
je me suis déployée comme une fleur fragile,
vulnérable, offerte
Le souffle suspendu
Le temps s’est arrêté
Puis, un jour, dans cette impression de désolation et d'absence,
un souffle léger m’a frôlée, une goutte d’eau s’est posée sur moi
D’abord inattendue, tellement attendue
qu’elle en était surprenante
Une deuxième…
Puis d’autres ont suivi
Une pluie douce est venue arroser ma solitude assoiffée
De la bruine s’est posée comme un duvet rafraichissant, bienfaisant
C’est alors que du fond de moi,
j’ai entendu un murmure vivant, la chanson tendre d’un clapotis qui se réveille,
l’annonce d’une source qui va s’élancer, qui va jaillir
J’ai à nouveau vu tes signes
Et j’ai pu me remettre debout lentement
Le désert est devenu fertile et s’est mis à fleurir
Ce qui a été une immense douleur s’est transformé en nid de consolation
où tu m’a rejointe et tu m’a dis :"Je suis avec toi, dans les temps d'effroi, de souffrance comme dans ceux de paix et de joie"
Je me croyais seule, assourdie par la douleur et aveuglée par les larmes, mais, toi, tu étais là !
Tu es toujours là
