2025
30x60 / Acrylique, mastic
Chant : Relever le faible / Glorious
Qu’ils se réjouissent, le désert et la terre aride, que la steppe exulte et fleurisse, qu’elle se couvre de fleurs des champs, qu’elle saute et danse et crie de joie !
Esaïe 35 : 1-2
C’est ça qui est surprenant ! Un désert qui fleurit.
L’image du désert est souvent associé à la soif, la désolation et la mort.
Un désert capable de fleurir, ça existe pourtant dans la nature.
Le désert d’Atacama au Chili peut se couvrir de milliers de fleurs s’il pleut.
Dans la terre desséchée, les graines survivent pendant des années.
Il suffit d’un peu de pluie pour qu’elles s’éveillent ensemble, prennent racines et fleurissent.
Un tapis multicolore sort de la terre. Une beauté extraordinaire recouvre le sol ocre et friable.
Si je regarde derrière moi et que j’observe le parcours de ma vie, j’ai traversé des temps de désert.
Ces moments douloureux de crises, de deuils, de souffrance, d’injustice, de rejet, de violence, d’isolement, de chagrins, de maladie, d’angoisse, de doutes, de colère…
Ce sont des périodes où je sors de mon jardin et où j’affronte l’aridité de la vie, des relations acérées, le manque glacial d’amour, la fragilité de l’humain et le vide.
Ces périodes sont suivies immanquablement de retour dans mon jardin. Mais ce qui est surprenant, justement, c’est que je constate que ces déserts ont fleuri. Et qu’ils continuent d’être en fleurs au fil des saisons.
Cela veut dire que ces temps de déserts sont devenus des champs de fleurs qui agrandissent mon jardin.
Ce que j’ai vécu d’effroyable parfois est parsemé de bouquets de découvertes, de forces insoupçonnées, d’expériences enrichissantes, de joie inattendue, de paix profonde, de pardon, de réconciliation, de guérison, de reconnaissance.
En observant attentivement le tableau, la forme que donnent les cinq fleurs me saute aux yeux. On dirait la lettre hébraïque Kaf. En faisant des recherches, je découvre qu’elle signifie puissance, générosité, protection, recevoir, transmettre, nourrir.
C’est ce que j’expérimente dans le désert qui fleurit !
La lettre Kaf est aussi une préposition qui veut dire « comme », « à l’image de ». Dans une vidéo explicative découverte « par hasard » sur internet, l’exemple donné se trouve dans le Psaume 1 au verset 3. Il sera comme un arbre planté auprès d’un cours d’eau, qui donne ses fruits en leur saison et dont les feuilles ne flétrissent point : tout ce qu’il fera réussira. En voyant ce verset, je ressens une profonde émotion. Parce que c’est le verset du tableau « Heureux l’humain ! » que j’ai peint en parallèle de ce tableau-ci et que j’expose ensemble.
Troublant, non ?
Le désert fleurira
